ACCUEIL D'URGENCE :
PRÈS DE 140 SANS-ABRI HÉBERGÉS EN LOIR-ET-CHER
Publié le 02/01/2019
Le préfet aux côtés de la directrice de l’ASLD, Sandrine Fontaine.
© Photo NR
La tournée du préfet a démarré à l’abri de nuit de l’ASLD, à Blois. Ce lundi soir, ses vingt places – réservées à des hommes – étaient occupées. Une affluence à l’image des besoins d’accueil, qui explosent. Dans le département près de 140 personnes étaient ainsi hébergées au titre du 115 pour cette nuit de la Saint-Sylvestre.
« Depuis le début de l’hiver, nous ressentons une forte pression, décrit Sandrine Fontaine, directrice de l’association. Sur les deux premiers mois, nous enregistrons 1,5 fois plus de nuitées. L’augmentation est significative ; elle est notamment liée aux demandeurs d’asile. »
Les Cada saturés En ce soir de réveillon, quatre sont justement accueillis à l’abri de nuit blésois. « On va tout faire pour que vous alliez le plus rapidement possible en Cada (2), leur a lancé Jean-Pierre Condemine après avoir pris le temps d’échanger quelques mots avec chacun des hommes présents. C’est un véritable sujet : nous avons ouvert 83 places de plus en 2018 et disposons de 590 places en Loir-et-Cher mais les dispositifs sont saturés. Vu sa taille, le département fait un effort sensible pour les demandeurs d’asile ; et cela fait complètement partie de nos devoirs. » L’autre préoccupation du préfet concerne l’accueil des femmes. L’objectif est de créer « dans l’année » un abri de nuit dédié équivalent à celui de la rue de la Garenne. « Cela ne veut pas dire que nous n’accueillons pas les femmes mais elles doivent systématiquement aller à l’hôtel. Cela n’est pas la meilleure solution, notamment en matière d’accompagnement », précise Sandrine Fontaine. En cette fin d’année, 69 sans-abri étaient ainsi hébergés dans des hôtels.