L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS UKRAINIENS S'ORGANISE EN LOIR-ET-CHER.
Article de la Nouvelle République.fr publié le 24/03/2022
Actuellement 38 réfugiés ukrainiens ont une autorisation de séjour en Loir- et-Cher et 31 verront leur situation examinée. Les aides se mettent en place.
Avec une communauté ukrainienne comptant, avant le conflit, seulement 47 personnes en situation régulière, disséminées sur l’ensemble du département, le Loir-et-Cher ne crée pas, comme d’autres départements, l’effet d’appel généré par des rapprochements familiaux. Toutefois, certains Ukrainiens y trouvent refuge après avoir fui leur pays en guerre. Et l’aide s’organise.
Accueil. Les Ukrainiens qui arrivent en Loir-et-Cher doivent s’adresser sans délais aux services préfectoraux pour que leur accueil soit organisé et qu’ils puissent avoir papiers et aides.
Les maires des communes qui les reçoivent se doivent d’ailleurs de les y orienter afin de déclencher le processus. Ils sont l’un des maillons de proximité essentiels. Actuellement 38 réfugiés ukrainiens ont une autorisation de séjour et 31 personnes ont rendez-vous la semaine prochaine en préfecture.
Hébergement. Ils sont logés soit chez des particuliers, soit via des hébergements communaux. Comme pour les dons, un énorme élan de solidarité s’est mis en place : environ 1.200 propositions de logements ont été recensées.
Cependant, beaucoup moins comportent les qualités requises : il faut des solutions non seulement correctes, mais aussi durables. À l’heure actuelle, le département dispose d’environ 150 vraies places, donc les propositions ne répondant pas réellement aux besoins n’aboutiront pas.
Statut de protection temporaire. Les services de l’État déclenchent également dès l’arrivée le statut de protection temporaire, après diverses vérifications afin de s’assurer des identités et des situations. Car il ne s’agit pas, non plus, que cet accueil des réfugiés ukrainiens se fasse au détriment des autres nationalités, ni de créer un effet d’éviction d’autres situations précaires.
Ce statut, délivré pour 6 mois et renouvelable jusqu’à 3 ans, permet, en plus de l’autorisation provisoire de séjour, de leur ouvrir les droits à la couverture sociale, médicale, de travailler et l’aide de demandeur d’asile (Ada). Indispensable étape.
Prise en charge. Cet accueil se met en place grâce à toute une chaîne de structures. La préfecture, point d’entrée, mais aussi l’ASLD (Accueil, soutien et lutte contre les détresses), référente en termes de prise en charge sociale. Notamment pour les personnes qui ont besoin de soutien psychologique, mais pas uniquement.
Un bilan médical est réalisé grâce au Clat du conseil départemental : ce Centre de lutte anti-tuberculose possède en effet les ressources nécessaires pour mettre à disposition du matériel et des soignants, notamment un médecin.
Par ailleurs, cet accompagnement d’accueil s’adjoint aussi les services des associations de secours, du Rotary… entre autres. Il s’agit de pouvoir non seulement évaluer (afin de traiter au mieux) état de fatigue, de stress parfois post-traumatique, de santé (certains étant en situation de handicap), de besoins et de mettre en place un accueil le plus personnalisé possible.
Scolarité. Les réfugiés ukrainiens qui arrivent sont notamment des femmes, parfois avec enfants. Là encore, il s’agit d’évaluer au mieux l’accueil. La direction des services départementaux de l’Éducation nationale entre alors dans la boucle afin de déterminer au mieux, avec le CIO (Centre d’information et d’orientation) pour les collégiens et lycéens, et les municipalités, la scolarité la mieux adaptée. À l’heure actuelle, 11 enfants réfugiés ukrainiens sont scolarisés en Loir-et-Cher, de la maternelle au lycée.
Enfin, pour contrer la barrière de la langue, des interprètes bénévoles bilingues font également partie du dispositif. Un accueil finalement cousu main. Et nécessaire.